2024_canopée houblonnière

concours de projet — 1er tour


HEP Saint-Maurice

collaboration avec Swiss Ingénieurs Sàrl

Le projet architectural s'inscrit dans une démarche résolument innovante et durable, où l'équilibre entre l'urbanisme dense et la nature est au cœur de la réflexion. Située au centre d'une ville fortement minéralisée, cette intervention vise à réintroduire la biodiversité en cœur de ville, tout en respectant et en valorisant le contexte historique et industriel du site. En intégrant des éléments tels que le toit jardin, la façade végétale et une structure métallique en harmonie avec l'environnement ferroviaire, le projet crée un dialogue subtil entre l’existant et les ambitions écologiques du futur.

 

Le bâtiment propose un toit jardin, véritable oasis de verdure suspendue au cœur de la ville. Cet espace végétalisé devient un poumon vert, capable d'absorber les eaux pluviales, de réduire l'effet d'îlot de chaleur et d'améliorer la qualité de l’air. À la fois espace de détente et de biodiversité, le toit jardin s’inscrit dans une logique de durabilité, en contribuant à la gestion des énergies et en créant un microclimat favorable au bien-être des occupants. Ce jardin suspendu joue également un rôle primordial dans l'amélioration de l'efficacité énergétique, réduisant les besoins en chauffage l'hiver et en climatisation l'été.

 

La façade végétale, elle, permet de dissoudre le caractère minéral du bâtiment, apportant une réponse végétale à l'environnement urbain souvent perçu comme froid et stérile. Elle est conçue non seulement pour offrir une dimension esthétique et organique à l’édifice, mais aussi pour renforcer son efficacité thermique. En été, la végétation contribue à ombrager et rafraîchir les murs, réduisant ainsi la nécessité de recourir à des systèmes de climatisation énergivores. Cette paroi végétalisée participe également à la biodiversité locale, en attirant une faune bénéfique telle que des insectes pollinisateurs et des oiseaux.

 

La structure métallique, quant à elle, dialogue avec le contexte ferroviaire environnant. Évoquant les anciennes infrastructures industrielles et ferroviaires de la zone, elle incarne une symbiose entre passé et avenir. L’utilisation du métal, matériau léger et contemporain, crée un contraste saisissant avec la lourdeur des bâtiments voisins, tout en s’inspirant de la robustesse des structures ferroviaires environnantes. Cette structure n'est pas seulement un support fonctionnel, mais devient un véritable élément de patrimoine vivant, qui s'intègre harmonieusement à l’environnement tout en marquant l’identité du lieu.

 

Cette architecture cherche à établir une dualité subtile entre l'état minéral et industrialisé du site et l’introduction de la nature dans cet espace urbain. La biodiversité, souvent absente des centres-villes modernes, retrouve ici sa place à travers la végétalisation du bâtiment et la création d'espaces qui invitent à la rencontre avec la nature. Le projet propose ainsi une véritable rupture avec l'urbanisme traditionnel, offrant un modèle d’architecture où les espaces verts et la nature ne sont pas seulement des ajouts décoratifs, mais des éléments essentiels qui enrichissent le cadre de vie tout en améliorant la qualité de l’air et du bien-être des habitants.

 

Au-delà de sa dimension esthétique et écologique, ce projet s’inscrit dans une volonté de réhumaniser la ville, en offrant aux citadins un espace de respiration et de reconnexion avec la nature. Ce n’est pas seulement une architecture d'aujourd'hui, mais un projet tourné vers l'avenir, qui réconcilie le passé industriel du site et les enjeux contemporains de biodiversité urbaine. En réintroduisant la nature au cœur de la ville, ce bâtiment devient une illustration tangible de la transition vers des espaces urbains plus verts, durables et résilients.

 

Concept végétalisation de la façade

Dans un contexte de conception architecturale moderne et durable, l’intégration de la nature dans l’architecture des bâtiments devient une priorité. Les plantes grimpantes, comme le chèvrefeuille et le houblon, offrent une solution innovante et écologique pour la protection solaire d'un bâtiment scolaire, tout en apportant de nombreux avantages esthétiques, environnementaux et pratiques. Ces plantes sont non seulement efficaces pour réguler la température intérieure, mais elles enrichissent également l'expérience sensorielle des élèves et du personnel, créant un cadre d'apprentissage plus agréable et plus sain.

 

Une protection solaire naturelle et efficace

Le chèvrefeuille et le houblon possèdent des feuillages denses qui, une fois installés sur la seconde peau d'un bâtiment, agissent comme des écrans thermiques naturels. Ces plantes offrent une protection solaire efficace en réduisant l'impact des rayons du soleil sur les façades du bâtiment, particulièrement pendant les mois d'été, lorsque l'ensoleillement est le plus fort.

Chèvrefeuille : Avec ses longues tiges grimpantes et ses feuilles larges, le chèvrefeuille forme un rideau végétal qui permet d'atténuer l'effet de la chaleur tout en laissant passer une lumière douce et filtrée. Cette plante permet de réduire l’absorption de la chaleur par les murs extérieurs et de maintenir la température intérieure plus stable, tout en permettant une circulation d'air suffisante grâce à son feuillage aéré.

Houblon : Cette plante, en plus de son feuillage dense et de sa croissance rapide, est particulièrement efficace pour fournir de l’ombre sur de grandes surfaces verticales. Le houblon est une plante à croissance rapide qui peut rapidement recouvrir des murs ou des treillis, créant une protection solaire dynamique. Sa couverture dense et son feuillage vigoureux réduisent l'absorption de la chaleur et limitent les besoins en climatisation dans les espaces intérieurs.

 

Régulation thermique passive

En plus de leur capacité à offrir de l'ombre, le chèvrefeuille et le houblon contribuent activement à la régulation thermique des bâtiments. En créant une barrière végétale entre l'extérieur et l'enveloppe du bâtiment, ces plantes permettent de :

Réduire les apports thermiques en été, ce qui limite la surchauffe des espaces intérieurs et diminue les besoins en climatisation, réduisant ainsi la consommation d'énergie du bâtiment.

La régulation thermique passive permise par ces plantes participe activement à l’efficacité énergétique du bâtiment scolaire, contribuant ainsi à un bilan environnemental positif et à la réduction de l’empreinte carbone de l’établissement.

 

Qualité de l'air et bien-être des occupants

L'implantation de végétation grimpante sur la seconde peau du bâtiment apporte de nombreux bénéfices sur le plan de la qualité de l'air. Le chèvrefeuille et le houblon sont tous deux des plantes qui favorisent la captation du CO2 et la production d'oxygène, créant ainsi un microclimat favorable autour du bâtiment. De plus, ces plantes peuvent contribuer à l'amélioration du bien-être des élèves et du personnel en offrant des espaces extérieurs plus agréables, ombragés et verdoyants. L'intégration de la nature dans l’environnement scolaire joue également un rôle essentiel dans la réduction du stress, la stimulation de la concentration et le développement des capacités cognitives des élèves.

 

Facilité d'entretien et durabilité

Le houblon et le chèvrefeuille sont des plantes robustes et relativement peu exigeantes, adaptées à une variété de conditions climatiques, y compris les zones urbaines ou périurbaines. Ces plantes grimpantes sont capables de s'adapter aux murs et structures de soutien, et nécessitent un entretien limité une fois établies, avec des tailles annuelles pour maintenir leur forme et leur efficacité. Leur résilience face aux conditions climatiques extrêmes (froid en hiver, chaleur en été) en fait des choix particulièrement appropriés pour des projets durables.

 

Esthétique et intégration dans le paysage urbain

Au-delà de leurs fonctions pratiques, le chèvrefeuille et le houblon apportent également une valeur esthétique indéniable. Le chèvrefeuille, avec ses fleurs parfumées et ses couleurs vibrantes, ainsi que le houblon, avec ses cônes caractéristiques et son feuillage dense, ajoutent une dimension visuelle et sensorielle aux bâtiments scolaires. Ces plantes permettent de créer des façades vivantes qui évoluent avec les saisons, ajoutant de la biodiversité et une dimension écologique au projet architectural. Elles renforcent ainsi l’intégration du bâtiment dans son environnement naturel et urbain, tout en répondant à des enjeux de durabilité et de résilience urbaine.

L’intégration du chèvrefeuille et du houblon comme protection solaire sur la seconde peau d’un bâtiment scolaire est une solution innovante qui combine esthétique, efficacité énergétique et respect de l’environnement. Ces plantes grimpantes offrent une protection solaire passive tout en contribuant à la qualité de l’air et au bien-être des occupants. Leur faible entretien, leur résilience et leur capacité à s’adapter aux conditions climatiques variées en font des choix parfaits pour une approche durable et verte dans la conception de bâtiments scolaires modernes. Elles permettent non seulement de répondre aux défis de la transition énergétique, mais aussi de créer des espaces d’apprentissage plus agréables et plus inspirants, tout en favorisant la biodiversité en milieu urbain.

plan implantation
façade ouest
planche 1
planche 2
planche 3
planche 4
planche 5
planche 6